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Ma Bibliothèque
28 septembre 2011

l'Olympe des Infortunes de Yasmina Khadra




Présentation de l'éditeur:



Yasmina Khadra, qui ne craint pas les changements de registre, met toute sa verve romanesque au service d’une fable corrosive qui nous plonge dans l'univers des clochards, plein de tendresse, de cocasserie, de rêves invraisemblables et de terribles déconvenues. Coincée entre une décharge publique et la mer, hors du temps et de toute géographie, l'Olympe des Infortunes est un terrain vague peuplé de vagabonds et de laissés-pour-compte ayant choisi de tourner le dos à la société. Là vivent Ach le Borgne, Junior le Simplet, Mama la Fantomatique, le Pacha, sa cour de soûlards et bien d'autres personnages aussi obscurs qu'attachants. C'est un pays de mirages et de grande solitude où toutes les hontes sont bues comme sont tus les secrets les plus terribles. Ach le Borgne, aussi appelé « le Musicien » parce qu’il sait, en quelques accords de banjo, faire chanter la lune, a pris sous son aile un jeune et naïf va-nu-pieds qui lui voue une admiration sans limites. Auprès de Ach, Junior s’initie à la philosophie des Horr. Le Horr est un clochard volontaire qui a pris le parti de vivre en marge de la ville en rejetant toutes ses valeurs : argent, travail, famille. Refusant jusqu’à la mendicité, le Horr se croit libre de toute attache. Mais lorsqu’une affection, souvent plus profonde qu’il n’y paraît, vient à naître entre les membres de cette communauté d’ivrognes et de bras-cassés, tout détachement s’avère alors bien illusoire. Immoraux, pourrissant dans leur déchéance, les personnages de ce récit n’en sont pas moins sublimes. À travers cette galerie de portraits bigarrés, se dégage une dimension symbolique où l’esprit de solidarité, le sens du compagnonnage qui règnent chez les Horr contrastent avec la violence et l’individualisme de la société moderne. Il fallait tout le talent de conteur de Khadra, et la splendeur imagée de sa langue, pour transformer le prosaïsme rebutant de l’univers des clochards en un monde hautement poétique, où l’onirisme surgit derrière les détritus. On l’aura compris, L’Olympe des infortunes est une métaphore qui dénonce avec force la décadence de notre civilisation. Yasmina Khadra se pose en moraliste de notre temps et le constat qu’il livre n’est pas flatteur : les âmes perdues ne sont pas celles que l’on croit. Et l’enfer, lui, n’est jamais où on l’attend.



J'étais impatiente de lire le nouveau Khadra et j'en ai enfin eu l'occasion. Ce livre est assez différent de ce qu'écrit habituellement l'auteur. L'histoire se situe cette fois dans le monde des marginaux dans un terrain vague au bord de la mer. On a très peu d'informations sur les personnages, ce qui m'a un peu surprise. On ignore tout de leur parcours et de leur décente aux enfers. Le roman est axé sur les dialogues philosophiques qui m'ont paru par moments un peu discutables et excessivement poussés. Le tout était peu réaliste.
Pour une fois l'auteur n'a pas voulu faire un livre sur la société mais plutôt un livre sur l'âme humaine et la philosophie. Il a cependant conservé son attachement pour les relations entre les individus, compliquées à l'image de celle d'Ach et Junior.

J'ai dans l'ensemble bien apprécié cette lecture, même si j'ai trouvé quelques longueurs (le livre est pourtant court) j'ai été portée par cette histoire un peu naïve.
Pas le meilleur Khadra mais un nouvel univers pour l'auteur.

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