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Ma Bibliothèque

28 septembre 2011

Mange Prie Aime de Elizabeth Gilbert





Présentation de l'éditeur:


A trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Elle devrait nager dans le bonheur, pourtant elle est rongée par l'angoisse, le doute, l'insatisfaction... S'ensuivent un divorce, une dépression et une liaison désastreuse qui la laissent exsangue et encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule à travers le monde. À elle de se construire la vie qu'elle s'est choisie ! En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les "douze kilos les plus heureux de sa vie", en Inde, ashram et rigueur ascétique l'aident à discipliner son esprit (lever à 4 heures du matin, méditation et nettoyage des sols !) et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver l'équilibre qu'on appelle le bonheur... Elizabeth Gilbert nous invite à un voyage vers l'inconnu joyeux et émouvant, libéré des mascarades et faux-semblants. À travers une mosaïque d'émotions et d'expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle. Et qui rêvent de changer de vie, elles aussi...


J'ai du mal à donner un avis sur ce roman. D'un côté je n'ai pas eu de difficultés particulières à le lire, le style est fluide, c'est assez divertissant, les chapitres sont brefs.
Cependant le fond m'a particulièrement agacé. Je n'ai pas accroché à la personnalité de l'héroïne, j'ai eu du mal à comprendre ses motivations dans sa quête spirituelle. J'ai eu l'impression que l'auteur, en écrivant sur des pays étrangers n'y a jamais mis les pieds. Je n'ai pas du tout reconnu l'Italie dans sa description.

Et de plus, même si je n'y suis jamais allée, la description de l'Inde m'a paru très peu réaliste.

L'auteur présente une vision idéaliste de ces pays, les gens sont tous merveilleux, l'héroine n'affronte jamais les "galères" propres aux voyageurs. Elle se fait des tas d'amis sans jamais rencontrer de personnages mal intentionnés. Honnêtement on y croit pas!

J'ai eu aussi l'impression que cette jeune américaine se sentait partout chez elle, à la limite de l'irrespect pour les populations locales.
Ce récit de voyage ne m'a absolument pas convaincue, il est très différent de ceux que j'ai lu précédemment. Au final il m'a semblé que l'auteur me menait en bateau, me racontant des voyages surréalistes.

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28 septembre 2011

Le Siècle I La chute des géants de Ken Follett





Présentation de l'éditeur:

Ken Follett nous plonge dans l'une des périodes les plus captivantes et les plus violentes de l'Histoire... La grande aventure du XXe siècle, telle que personne ne l'a jamais racontée. En 1911, les grandes puissances vivent leurs derniers instants d'insouciance. Bientôt la guerre va déferler sur le monde... De l'Europe aux Etats-Unis, du fond des mines du pays de Galles aux antichambres du pouvoir soviétique, en passant par les tranchées de la Somme, cinq familles vont se croiser, s'unir, se déchirer, au rythme des bouleversements de l'Histoire. Passions contrariées, rivalités et intrigues, jeux politiques et trahisons... Cette fresque magistrale explore toute la gamme des sentiments humains à travers le destin de personnages exceptionnels, visionnaires et ambitieux... Billy et Ethel Williams, Lady Maud Fitzherbert, Walter von Ulrich, Gus Dewar, Grigori et Lev Pechkov vont braver les obstacles et les peurs pour s'aimer, pour survivre, pour tenter de changer le cours du monde. Entre saga historique et roman d'espionnage, drames amoureux et lutte des classes, ce premier volet du Siècle raconte une vertigineuse épopée où l'aventure et le suspense rencontrent le souffle de l'Histoire...




Commencer ce livre était un défi, en effet on peut dire qu'il est énorme!! près de 1000 pages. Je savais que j'allais mettre du temps pour le lire et j'avais peur de ne pas accrocher. Cependant mes craintes se sont vite dissipées et j'ai tout simplement adoré ce roman. J'avais déjà été conquise par les Piliers de la Terre et j'avais peur que la magie n'opère plus. Pourtant Ken Follett a réussi à prouver qu'il était un magicien de l'écriture, parvenant à nous piéger dans ses filets et à nous emmener exactement où il veut.
Cette fois ci il nous embarque aux prémices du XXe siècle, début d'une époque nouvelle. La première guerre mondiale fait rage et j'ai été très surprise d'apprendre tant de choses: j'ai découvert que je connaissait peu de choses de ce conflit. De plus la lecture de ce livre m'a apporté beaucoup plus que des heures de cours d'histoire.
Ken Follett fait passer l'information sans accabler le lecteur. On apprend sans être ennuyé, ni même sans s'en rendre compte.
Les personnages sont attachants et assez nombreux. Au départ j'avais peur de me perdre, ayant remarqué un index des personnages je n'étais pas rassurée. Cependant je dois dire que je n'ai pas eu à le regarder une seule fois. J'ai bien compris qui était qui, les chapitres étant très clairs et très bien faits.
J'ai donc tout simplement savouré cette lecture, j'ai vibré et eu peur pour les personnages et je les ai quitté à regret.
J'attends maintenant la suite, j'ai appris qu'il y aurait deux autres tomes mais aussi qu'ils ne sortiraient pas tout de suite. Dommage.

Je conseille donc vivement cette lecture, un vrai plaisir, à la fois historique et romanesque. Un grand coup de
28 septembre 2011

l'Olympe des Infortunes de Yasmina Khadra




Présentation de l'éditeur:



Yasmina Khadra, qui ne craint pas les changements de registre, met toute sa verve romanesque au service d’une fable corrosive qui nous plonge dans l'univers des clochards, plein de tendresse, de cocasserie, de rêves invraisemblables et de terribles déconvenues. Coincée entre une décharge publique et la mer, hors du temps et de toute géographie, l'Olympe des Infortunes est un terrain vague peuplé de vagabonds et de laissés-pour-compte ayant choisi de tourner le dos à la société. Là vivent Ach le Borgne, Junior le Simplet, Mama la Fantomatique, le Pacha, sa cour de soûlards et bien d'autres personnages aussi obscurs qu'attachants. C'est un pays de mirages et de grande solitude où toutes les hontes sont bues comme sont tus les secrets les plus terribles. Ach le Borgne, aussi appelé « le Musicien » parce qu’il sait, en quelques accords de banjo, faire chanter la lune, a pris sous son aile un jeune et naïf va-nu-pieds qui lui voue une admiration sans limites. Auprès de Ach, Junior s’initie à la philosophie des Horr. Le Horr est un clochard volontaire qui a pris le parti de vivre en marge de la ville en rejetant toutes ses valeurs : argent, travail, famille. Refusant jusqu’à la mendicité, le Horr se croit libre de toute attache. Mais lorsqu’une affection, souvent plus profonde qu’il n’y paraît, vient à naître entre les membres de cette communauté d’ivrognes et de bras-cassés, tout détachement s’avère alors bien illusoire. Immoraux, pourrissant dans leur déchéance, les personnages de ce récit n’en sont pas moins sublimes. À travers cette galerie de portraits bigarrés, se dégage une dimension symbolique où l’esprit de solidarité, le sens du compagnonnage qui règnent chez les Horr contrastent avec la violence et l’individualisme de la société moderne. Il fallait tout le talent de conteur de Khadra, et la splendeur imagée de sa langue, pour transformer le prosaïsme rebutant de l’univers des clochards en un monde hautement poétique, où l’onirisme surgit derrière les détritus. On l’aura compris, L’Olympe des infortunes est une métaphore qui dénonce avec force la décadence de notre civilisation. Yasmina Khadra se pose en moraliste de notre temps et le constat qu’il livre n’est pas flatteur : les âmes perdues ne sont pas celles que l’on croit. Et l’enfer, lui, n’est jamais où on l’attend.



J'étais impatiente de lire le nouveau Khadra et j'en ai enfin eu l'occasion. Ce livre est assez différent de ce qu'écrit habituellement l'auteur. L'histoire se situe cette fois dans le monde des marginaux dans un terrain vague au bord de la mer. On a très peu d'informations sur les personnages, ce qui m'a un peu surprise. On ignore tout de leur parcours et de leur décente aux enfers. Le roman est axé sur les dialogues philosophiques qui m'ont paru par moments un peu discutables et excessivement poussés. Le tout était peu réaliste.
Pour une fois l'auteur n'a pas voulu faire un livre sur la société mais plutôt un livre sur l'âme humaine et la philosophie. Il a cependant conservé son attachement pour les relations entre les individus, compliquées à l'image de celle d'Ach et Junior.

J'ai dans l'ensemble bien apprécié cette lecture, même si j'ai trouvé quelques longueurs (le livre est pourtant court) j'ai été portée par cette histoire un peu naïve.
Pas le meilleur Khadra mais un nouvel univers pour l'auteur.

28 septembre 2011

Apocalypse Bébé! de Virginie Despentes




Présentation de l'éditeur:

Valentine disparue... Qui la cherche vraiment ?
Entre satire sociale, polar contemporain et romance lesbienne, le nouveau roman de Virginie Despentes est un road-book qui promène le lecteur entre Paris et Barcelone, sur les traces de tous ceux qui ont connu Valentine, l'adolescente égarée... Les différents personnages se croisent sans forcément se recontrer, et finissent par composer, sur ton ton tendre et puissant, le portrait d'une époque.

 

D'habitude j'apprécie les romans de cette auteur:, d'ailleurs cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas publié, j'étais donc assez impatiente de lire son dernier livre. Cependant je dois dire que j'ai été plutôt un peu (beaucoup?) déçue par ce roman. Je n'ai pas vraiment retrouvé le coté rock'n'roll trash des autres romans. Cette fois ci l'auteur a tenté d'écrire un roman construit, avec une véritable intrigue consistant en une enquête policière. Pour moi cela ne fonctionne pas vraiment. L'auteur a tenté de conserver les éléments qui ont fait son succès: des personnages largués, peu adaptés à la société, le milieu des groupes de rock, la drogue.... cependant cette fois j'ai eu le sentiment que tout cela sonnait creux. Aucun des personnages n'est réellement incarné, tout est plat.
De plus le choix narratif (donner la parole à chaque personnage) est de mon point de vue un échec. Tous s’expriment de la même façon, parfois on pourrait oublier qui parle tellement le style est identique dans chaque chapitre. Faire narrer plusieurs personnages est un exercice difficile et V.Despentes a vraiment raté son coup.
De plus, j'avoue que la fin, qui se présente comme l'épilogue d'un roman d'anticipation est peu crédible. Cela m'a semblé bâclé, certaines longueurs du textes auraient pu disparaitre au profit d'une fin plus dense et plus travaillée.
Ce nouveau roman n'était donc pas indispensable, l'auteur aurait mieux fait de nous laisser avec les anciens, bien plus réussis.

14 novembre 2010

Le Chat Karmique de Anita Nair


Présentation de l'éditeur:

On côtoie dans ces treize nouvelles des épouses ou des époux auxquels des rencontres, qui avec une vieille sorcière détentrice de pouvoirs magiques, qui avec une prostituée à l’entêtant parfum de jasmin, offrent la possibilité d’échapper à une vie conjugale trop monotone ; on y croise un homme cherchant dans les souterrains du
métro le nombril de ses rêves, et un papillon de nuit provoquant de troubles émois chez les pensionnaires d’une vieille demeure. L’omniprésence d’un univers magique, parallèle, suggère que ce qui se passe sur cette terre n’est souvent que le jeu ironique de forces qui nous dépassent… et que l’incarnation de notre destin, de notre karma,
pourrait bien n’être, comme dans la nouvelle qui donne son titre au recueil, qu’un chat.

Difficile de donner un avis sur un recueil de nouvelles si divers. J'apprécie beaucoup le style d'Anita Nair que j'avais découvert avec Le compartiment pour dames qui avait été un vrai coup de cœur. Dans ce recueil on croise des personnages très différents, plus ou moins attachants, voir détestables. Ils vivent des aventures très singulières à la frontière du merveilleux. J'ai trouvé certaines nouvelles amusantes ou intéressantes mais d'autres assez fades et ennuyantes.
Certaines nouvelles se passent en Inde et j'ai retrouvé avec plaisir ce pays que j'aime beaucoup. D'autres se passent aux États Unis mais mettent en scène des personnages issus de l'immigration indienne.
Je n'ai pas trop aimé la description de New York que j'ai trouvée triste. J'ai préféré les nouvelles se passant en Inde.
Dans l'ensemble j'ai trouvé la majorité de ses nouvelles divertissantes, malgré certaines que je n'ai pas aimé.

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14 novembre 2010

Les Charmes discrets de la vie conjugale de Douglas Kennedy




Présentation de l'éditeur:

Le bonheur auquel elle aspirait, Hannah l'a trouvé. Epouse de médecin, mère de famille dans une petite ville de province, c'est une femme comblée. Tranquillité, respectabilité. Le gentil garçon, rencontré à l'université et épousé au mépris de ses parents, intellectuels engagés, c'est révélé un mari parfait. Et les enfants sont grands maintenant. Pourtant, il y eut bien une nuit. Rien qu'une nuit, des années plus tôt, qui tranche dans ce parcours modèle... Et qui s'apprête à lui éclater à la figure. Celle qui sut passer entre les gouttes de la contestation politique des années 1970 se voit accusée aujourd'hui des agissements les plus subversifs. A l'heure des médias lyncheurs et de la réaction sociale, Hannah observe son existence sombrer dans l'anarchie. Et contre toute attente, elle prend les armes...


J'ai bien aimé ce roman, comme tous les autres de cet auteur. J'apprécie toujours autant son style: les dialogues sont très bien écrits et le suspense est parfaitement dosé. L'auteur sait comment donner vie à ses personnages, un vrai régal! Concernant l'histoire j'ai bien aimé la première partie qui raconte la vie dans l'Amérique des années 60-70: les étudiants, le mouvement contestataire, les petites villes.... La seconde partie du roman nous emmène de nos jours où Hannah va rencontrer les pires difficultés suite à la disparition de sa fille.

On assiste à un véritable lynchage médiatique comme il n'est possible qu'aux États Unis. J'ai été très choquée par les méthodes de la presse et des télévisions: le harcèlement pur et simple. De plus le discours religieux des politiciens et des médias est très radical et également choquant. J'ai vraiment été surprise par ses détails de la vie américaine. Il est incroyable qu'une personne soit bise au banc de la société sous prétexte qu'elle a été infidèle ou qu'elle ne prend pas position contre l'avortement. On découvre vraiment la culture du scandale à l'américaine et cela m'a légèrement dégoutée de mettre un jour les pieds sur le sol américain.

J'ai donc bien aimé ce roman qui présente une bonne intrigue et qui nous éclaire sur la société américaine comme le fait toujours Douglas Kennedy.
Cependant, vu que j'ai lu presque tous les livres de cet auteur, je dois souligner que certaines "ficelles" ont déjà été utilisées par l'auteur dans d'autres romans... Dommage.

14 novembre 2010

La Lignée T1 de Guillermo Del Toro


Présentation de l'éditeur:

Un avion en provenance d'Allemagne se pose à l'aéroport international JFK à New York. Tout à coup, l'inexplicable se produit : l'appareil s'arrête au milieu de la piste, ses lumières s'éteignent, l'équipage ne répond plus à la tour de contrôle. Ce que l'on découvre à bord est pour le moins mystérieux : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, apparemment paisiblement, puisqu'on ne retrouve aucune trace de traumatisme ou de bagarre. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Ephraim Goodweather et son équipe d'épidémiologistes doivent rapidement établir l'origine de ce drame avant que la population ne cède à la pJ'ai bien apprécié cette lecture. J'aime bien tout ce qui touche aux vampires en général mais je trouvais qu'en ce moment la littérature vampirique n'était pas au top. Anne Rice n'écrit plus beaucoup (on est loin de ses œuvres majeures Lestat le vampire et compagnie) et les livres type Twilight me sortent par les yeux. C'est donc avec plaisir que j'ai retrouvé cette approche du thème vampirique: la maladie et l'invasion. Cela m'a clairement fait penser à un classique du genre: Le suis une Légende qui décrit en gros le même principe. Quand on voit la fin de roman de Matheson on s'interroge sur la fin de la trilogie La Lignée.... Je suis impatiente de voir comme Del Toro va faire avancer son histoire.

Pour parler plus précisément du livre j'ai beaucoup aimé le style. On ne tarde pas à entrer dans l'histoire, c'est tout de suite incisif (si je puis dire). J'ai bien aimé les courts chapitres titrés avec un nom de lieu. C'est plus clair et cela rend la lecture plus plaisante: l'auteur peut varier les lieux sans perdre son lecteur.

Les personnages sont intéressants, quoi qu'un peu clichés: on voit toujours un peu les même dans ce genre de fictions. D'ailleurs ce sont plus des personnages de cinéma que de littérature. L'auteur, à mon avis, va très vite adapter son œuvre au cinéma. Je pense même qu'il l'a écrit presque uniquement dans ce but: en faire un film. Dans La Lignée rien n'est impossible à adapter comme c'est le cas dans beaucoup de livres. Tout est prévu pour le grand écran. C'est amusant mais cela dénature aussi un peu le principe même d'un livre.

J'ai trouvé l'atmosphère très angoissante, j'ai même prit du temps à lire ce livre car je ne voulais pas le lire le soir: après j'étais un peu angoissée et j'avais du mal à trouver le sommeil. Si si c'est vrai  Laughing J'ai donc du m'organiser pour lire en journée, pas facile.

J'ai donc passé un très bon moment de lecture diurne. J'aimerais bien lire la suite d'ici quelques temps. Le livre est distrayant, il remplit parfaitement ses fonctions de livre fantastique. Ce n'est à mon avis, pas un futur classique de la littérature mais peut être d'ici quelques années un classique du cinéma.anique. Et il y a de quoi s'inquiéter : le soir même, deux cents cadavres disparaissent de plusieurs morgues à travers la ville. Tandis qu'une menace sans précédent plane sur New York, Ephraim et un petit groupe essaient de s'organiser. Pas seulement pour sauver leurs proches. C'est la survie de l'humanité entière qui est en jeu... Premier tome d'une trilogie sur les vampires intitulée La Lignée de sang, Symptôme s'annonce comme un événement planétaire.



14 novembre 2010

Mon père est femme de ménage de Saphia Azzeddine


Présentation de l'éditeur:

« Mon père a refermé la bouche en mâchant dans le vide, il s'est redressé et a regardé sa montre. On était vendredi, je n'avais pas école le lendemain. Donc je pouvais l'aider. Embarrassé à l'idée de m'imposer sa vie, il trouve toujours un moyen d'alléger le truc. Là, il a dit : — Bon alors mon Polo, tu viendé ou pas ce soir ? Une petite faute de français rigolote pour soulager tout ça, un peu d'humour pour camoufler le désastre de la soirée. Une soirée qui s'avère être sa vie en fait. J'ai souri, ça détend mon père, et j'ai répondu comme à chaque fois : — Je viendé, je viendé... Je l'aime mon père, mais j'ai du mal à l'admirer. Souvent, quand je le regarde, il est à quatre pattes, alors forcément ça manque un peu de hauteur tout ça... » Avec le sens de la formule, le rythme virevoltant, la verve irrésistible qui ont fait le succès, en librairie et au théâtre, de Confidences à Allah, Saphia Azzeddine donne la parole à Paul, 14 ans. Il a une famille impossible, des amours inexistantes, sa cité est lugubre, son avenir douteux, mais il a découvert une arme pour s'en sortir : les mots, et il commence à se demander si la fatalité ne peut pas être vaincue, parfois.


Un livre très court et très agréable à lire. J'ai été très surprise par le style de l'auteur: un style très oral, direct parfois cru. J'ai trouvé le personnage principal, ce petit garçon est très touchant. Certains passages m'ont vraiment fait rire, certaines situations sont tout simplement hilarantes. D'autres au contraire sont très tristes, émouvantes. L'auteur joue sur plusieurs registres et c'est très réussi.
Cependant, je n'ai pas trouvé que l'auteur était particulièrement optimiste: le jeune narrateur ne connait pas succès éclatant, il n'est pas brillant à l'école par exemple. L'épilogue est assez contrasté. On n'a pas tous les éléments en main mais on suppose que le narrateur n'a pas réellement atteint ces objectifs, sans vouloir en dire trop.
J'ai trouvé ce roman très agréable, parfois drôle il se lit très vite. Un bon moment de lecture. J'aimerais bien en lire plus de cette auteur.

14 novembre 2010

Les naufragés de l'Ile Tromelin de Irène Frain


Présentation de l'éditeur:

Un minuscule bloc perdu dans l'océan Indien. Cerné par les déferlantes, harcelé par les ouragans. C'est là qu'échouent, en 1761, les rescapés du naufrage de L'Utile, un navire français qui transportait une cargaison clandestine d'esclaves. Les Blancs de l'équipage et les Noirs de la cale vont devoir cohabiter, trouver de l'eau, de la nourriture, de quoi faire un feu, survivre. Ensemble, ils construisent un bateau pour s'enfuir. Faute de place, on n'embarque pas les esclaves, mais on jure solennellement de revenir les chercher. Quinze ans plus tard, on retrouvera huit survivants : sept femmes et un bébé. Que s'est-il passé sur l'île ? À quel point cette histoire a-t-elle ébranlé les consciences ? Ému et révolté par ce drame, Condorcet entreprendra son combat pour l'abolition de l'esclavage.

J'avoue que je n'ai pas vraiment aimé ce roman. Pourtant l'histoire avait l'air très intéressante: c'est d'ailleurs le cas dans l'ensemble mais malheureusement je n'ai absolument pas accroché à ce roman. J'ai trouvé le style trop scientifique: l'auteur nous résume les faits en se basant sur des documents écrits: c'est un peu ennuyeux: j'ai eu l'impression de lire un travail universitaire et non un roman. J'ai aussi trouvé le début du livre un peu long à se mettre en place. Cependant il est vrai que l'histoire est poignante, le sort des esclaves est vraiment horrible.

14 novembre 2010

Nuit Grave de Ben Elton


Présentation:

La Grande-Bretagne est en émoi : Peter Padget, un député anglais jusqu'alors inconnu, vient de proposer le vote d'une loi qui légaliserait toutes les drogues. Objectif : débarrasser le monde des dealers et de la prostitution. Utopie ? Ruse habile pour devenir célèbre ? Idée de génie ? Et quelles en seraient les conséquences ? Pour Tommy Hanson, la pop-star, finie la rock'n'roll attitude ? Pour Jessie, petite fugueuse de dix-sept ans, terminée la prostitution ? Pour Sonia, jeune " mule " arrêtée en Thaïlande, fin du cauchemar ? Pour Leman, flic en croisade, oubliée la corruption des stups ? Et pour Emily, mannequin, adieu les régimes cocaïne ? Mais on ne s'attaque pas impunément à l'empire de la drogue. Des stars du show-biz aux politiciens vedettes en passant par les top models, les paparazzi, les flics ripoux et les tapineuses du crack... un roman british tout ce qu'il y a de plus corrosif....




Alors que dire...Le début m'a paru un peu long à démarrer et un peu cliché également. Il y a beaucoup de personnages et on ne sais jamais vraiment ou l'on en est. Cependant on comprend vite que l'auteur met en parallèle les vies de personnes liées plus ou moins au monde de la drogue. Bon à ce moment je me suis dit: encore un énième développement sur la drogue et son monde. Du déjà vu. Et finalement au fil des pages le roman devient de plus en plus actuel: avec le projet de loi du député, le monde de la politique et des médias. Là cela devient intéressant:l'auteur fait un véritable portrait de notre société avec ces polémique et l'omniprésence des médias. Cependant les personnages et les situations restent assez caricaturales.
J'ai également été horriblement déçue par la fin du roman: elle m'a beaucoup surprise: j'ai trouvé la fin très peu crédible et stupidement moraliste. L'audace satirique de l'auteur tombe à l'eau pour retomber dans des conventions ennuyeuses.
Bon une lecture qui ne restera pas dans ma mémoire, même si elle n'a pas été pénible dans l'ensemble. Le style est agréable et les chapitres sont plutôt clairs une fois qu'on a compris le mode de fonctionnement du roman.

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