L'immeuble Yacoubian de Alaa El Aswany
Présentation de l'éditeur:
Construit
en plein cœur du Caire dans les années 1930, vestige d'une splendeur
révolue, l'immeuble Yacoubian constitue un creuset socioculturel très
représentatif de l'Egypte du XXIe siècle naissant. Dans son escalier se
croisent ou s'ignorent Taha, le fils du concierge, qui rêve de devenir
policier ; Hatem, le journaliste homosexuel ; le vieil aristocrate Zaki,
perdu dans ses souvenirs ; Azzam, l'affairiste louche aussi bigot que
lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans
avoir à subir la convoitise d'un patron... Témoin d'une époque, Alaa El
Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se
débattent tous, riches et pauvres, bons et méchants, dans le même piège,
celui d'une société dominée par la corruption politique, la montée de
l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle, la
nostalgie du passé. Mais ce roman n'aurait pas conquis un tel nombre de
lecteurs dans le monde entier s'il se contentait d'évoquer l'Egypte au
tournant du millénaire : en digne héritier d'un Dostoïevski comme d'un
Zola ou d'un Mahfouz, c'est bien de l'homme que nous parle Alaa El
Aswany, de ses vices et de ses faiblesses, de ses rêves et de ses
échecs, et le miroir qu'il tend, pour indulgent qu'il soit, n'en est que
plus effrayant.
Au départ j'ai eu un peu de mal à
entrer dans l'univers de ce roman: en effet les personnages sont assez
nombreux et le roman n'a pas de division en chapitres. On passe donc au
gré des paragraphes d'un personnage à l'autre sans qu'il n'y ai aucun
lien évident entre les protagonistes.
Puis, au fil des pages on se
prend d'affection, ou de répulsion pour les personnages. Ils prennent
vie et la lecture devient très agréable.
Je lis beaucoup de romans
orientaux, mais celui ci est le premier à avoir l'Égypte pour cadre.
Cela m'a permis de découvrir une nouvelle société avec un contexte
historique différent.
J'ai donc été très intéressée par ce roman,
j'ai découvert cet auteur avec grand intérêt et j'envisage de lire
d'autres de ses romans.